Fanfic - Cruelle Quête

Introduction

Cette Fanfic a été écrite à l'occasion d'un concours d'écriture sur le forum DBZ L'union Sacrée. Le premier chapitre a été écrit par RMR et le reste par moi-même.

Suivez ce lien pour voir le concours d'écriture ainsi que les textes des deux autres participants.

En bas, vous verrez également mon illustration pour cette fanfic.

Chapitre 1 : Transformation

Ma vie prit un tournant, que dis-je, fut bouleversée, avec une grande soudaineté. Lorsque l'événement à l'origine de ce bouleversement eu lieu, j'avais quinze ans. La veille au soir, moi et ma famille étions allé au restaurant. Un buffet à volonté. C'était pas donné, mais ça promettait un sacré festin. Je n'avais pas particulièrement beaucoup d'appétit, à l'époque, bien que je mangeais mieux depuis un peu plus d'un mois, mais en entrant dans le restaurant et en sentant les odeurs tantôt épicées, tantôt acides provenant de la cuisine, je me sentis affamé comme jamais. Nous nous sommes installés à une table, puis, sans perdre de temps, nous avons commencé à nous servir. Je me suis mis à engloutir des plats par dizaines !
J'ai mangé quelques trente nems, sept assiettes de rôti de porc, cinquante bol remplies de lapin à l'estragon et beaucoup d'autres choses dont je ne me rappelle plus. Au début, comme j'engloutissais sans beaucoup mâcher, je m'attirai une remarque agacée de mon père, qui me sermonna sur la nécessité de manger lentement pour conserver une bonne santé. Puis les assiettes s'empilant, mon frère me lança d'un ton hautain :
-« Pas la peine de te forcer comme ça pour te faire remarquer, tout ce que tu y gagneras, c'est une indigestion.»
Ma soeur, elle, sembla s'amuser de mon incroyable appétit. Les clients des tables voisines finirent par me remarquer. Je perçu quelques commentaires du genre :
-« Mais où trouve-t-il la place de mettre tout ça?» mais ne m'en inquiétait pas, tout à mon plaisir de manger à ma faim.
-« Au moins, on pourra dire qu'il aura bien amortit le prix du resto!» fit ma soeur, le sourire aux lèvres.
Je finis par être rassasié et nous payâmes le restaurant. Les employés qui ramassaient les assiettes vides et les tenanciers de la caisse me regardaient avec de gros yeux. Mes parents étaient un peu inquiets à mon sujet, mais de nature insouciante, ils ne s'attardèrent pas sur le sujet, tandis que mon frère me raillait, me promettant un mauvais sommeil à cause de la digestion.

Assommé par mon plantureux repas, je ne mis que peu de temps à m'endormir. Mais mon sommeil fut agité. Je cauchemardais. Je me réveillais à plusieurs reprises, en nage, ressentant une sourde douleur diffuse en bas du dos, là même ou je sentais régulièrement des démangeaisons et autres sensations désagréables depuis plus d'un mois. J'avais l'esprit trop embrouillé pour songer à me lever, espérant trouver le repos au pays des songes. Je me tournais et me retournais dans mon lit, ne me rendormant que pour cauchemarder à nouveau. Je crois même que je gémissais faiblement. Je me rappelle parfaitement du dernier de mes cauchemars.
Je courrais dans une longue allée, poursuivi par deux kienzans. Et je n'arrivais pas à les distancer. Au dernier moment, un muret se dressa sur ma trajectoire. Je sautai par-dessus. Les kienzans, eux, se fracassèrent contre l'obstacle. Ils explosèrent en morceaux. Un éclat de kienzan fila dans ma direction. Je me retournai pour fuir, mais il m'atteint à la base du dos, me causant une vive douleur semblable à une déchirure. Cette douleur était atroce et paraissait horriblement réelle. C'est alors que je me réveillai en sursaut.

La première chose qui me frappa, c'était que j'avais l'esprit parfaitement clair. Puis je me rendis compte que je ne ressentais plus la moindre douleur. Me rappelant du dernier moment de mon dernier rêve, je portai ma main juste au dessus de mes fesses. Et je sentis un liquide poisseux. Il y avait aussi une sorte de corde douce qui serpentait dans mes draps. En regardant ma main, je vis et sentis que le liquide était du sang. Je me jeta hors du lit et je repoussa complètement les draps. Du sang, encore, sur ceux-ci. Et sur la housse de matelas également. Mais pas trace d'une quelconque corde. Je me tournai vers l'armoire à glace de ma chambre pour m'observer dans le miroir. La corde pendait depuis mon bas de pyjama. Je me retournai pour me voir de dos, et je vis qu'elle était attachée à l'arrière de mon bassin, sortant d'une cicatrice encore rouge et ou se trouvait du sang séché, qui imprégnait également une zone de mon bas de pyjama.
Quand je vis cela, mon corps me sembla se glacer. Je frissonnai. J'haletai. Des sueurs froides me prirent tandis que je ne parvenais pas à assimiler l'information. Puis, après un temps que je ne saurai définir pendant lequel j'angoissai, à semi conscient, je sentis enfin un chatouillis à la base de ma queue, puisqu'il ne s'agissait pas d'autre chose que d'une queue poilue longue d'un mètre vingt environ. Me sentant complètement hors de la réalité, je me mis à fouetter l'air avec, comme si elle m'avait toujours appartenue. Je me relaxai, prenant conscience de mon corps, détendant mes muscles. Puis, je me tendis d'un seul coup. Je senti mon aura, bien qu'elle ne fut pas visible, vibrante autour de moi.
Je pris un minerai décoratif qui traînait sur une étagère de ma chambre. D'après le vendeur, cette pierre se nommait « améthyste ». En tout cas, elle semblait plutôt solide. Je la pris dans mon poing que je refermai. Je serrai un peu, pas trop, et l'améthyste s'effrita comme une vulgaire motte de terre. Je lança un regard à mes quelques volumes d'un manga nommé dragon ball. Puis, émergeant de ma rêverie, analysant tout ce qui venait de se produire, je me mis à sourire, pensant en moi-même que j'étais devenu Saïyen et conscient d'en avoir désormais les pouvoirs.

Je fus interrompu dans ma réflexion par le bruit du réveil qui sonna dans le but inutile de me réveiller, me rappelant qu'il fallait que je me prépare à aller à l'école...

Chapitre 2 : Découverte

J'arrêtai le réveil et alluma la lumière.
Il fallait agir au plus vite. Première chose : hors de question que la famille soit au courant de cela, en tout cas maintenant. Se retrouver entouré de gens inquiets pour moi voulant m'envoyer chez le médecin, alors que je venais d'avoir des super-pouvoirs, par question !
Ainsi, tel un Saïyen pure souche, j'entourai la queue de singe autour de la taille. La cachant ensuite sous des habits amples, je pris des livres au hasard pour remplir le cartable. Arrivant en cuisine, et cherchant une excuse pour partir au plus vite, je fus à nouveau tiraillé par la faim. Vérifiant que mon atout n'était pas visible, j'entrai.
Maman avait préparé un petit déjeuner, qui me sembla soudainement léger.
- Tu manges encore trop vite, me dit-elle. Je pensais qu'avec hier, tu n'aurais toujours pas faim ce matin.
- Ben oui mais heu... bon, la croissance, quoi, j'ai besoin.
Mon frère arriva dans la cuisine, et il me pointa du doigt.
- Toi !!
Tout mon corps se raidi. Un morceau de queue dépassait ?
- Tu as gueulé juste avant que mon réveil sonne ! C'est dix minutes de sommeil que j'ai perdu à jamais !
- Pas étonnant que tu fasses des cauchemars avec une digestion difficile, commenta ma mère. Et mange moins vite, bon sang !
- Moui heu... je dois y aller, dis-je en finissant une tartine. J'ai rendez-vous avec Fred en avance pour qu'on compare nos devoirs.
Je sorti le plus vite possible et couru sur le trottoir en direction de l'école. Bien sûr, pas question d'y aller ! Je changeai de direction et me dirigeai vers le parc le plus proche. Des arbres et peu de gens : l'emplacement idéal pour tester mes pouvoirs.

Derrière une haie qui sentait la déjection canine, je posais mon cartable et pris une grande inspiration (hum, ça pue !).
D'abord, j'ai sauté sur place. Je ne saurais dire la hauteur, mais j'avais l'impression de voler un court instant. J'étais très haut et je retombais... sans me faire mal.
Ensuite, je me suis mis à courir le plus vite possible. Ce faisant dans les parties vides du parc, et donc hors des chemins, j'ai failli tomber plusieurs fois car je n'étais pas habitué à une telle vitesse.
J'ai soulevé des pierres du parc. Ah, ridicules cailloux ! Totalement légers.
Très vite, mes sensations changèrent. Je sentais les choses différemment, les voyait différemment. Mieux, plus précisément, plus vite. Les détails ne m'échappaient plus et chaque mouvement autour de moi était détecté.
Plusieurs fois je me retournais subitement car je sentais un mouvement. Par la suite, je m'habituais à distinguer les mouvements importants de ceux qui ne l'étaient pas. Ensuite, je finissais par savoir en permanence où étaient les gens dans le parc et où ils allaient.
Je me déplaçais alors d'arbre en arbre, au sol, ou pas, en super-vitesse, sans jamais me faire voir, alors que moi j'avais des yeux derrière la tête.

Moins d'une heure plus tard, j'avais trouvé un bon équilibre et une certaine aisance en tout. Moi qui n'avais jamais été autre chose que moyen en sports, je me déplaçais en dépit de la gravité, tout était simple. Les barres parallèles pouvaient bien se tenir ! Mais il y avait bien plus intéressant à faire que les barres parallèles...
Je soufflai un peu puis me remis debout. C'était, sûrement, le moment le plus intéressant. Je me concentrai, puis mis mes deux mains sur le côté. Pensant très fort dans ma tête « Ka... », je pliais les doigts et faisais se toucher le bout des paumes. Je crispais mes mains en pensant à « Mé... ». Rien ne se passait entre mes phalanges mais je gardais expoir. « Ha.... », puis je plaçais mes deux mains devant le corps, « Mé..!! », et projetant devant moi toute ma force, « Ha!!! ».
Rien ne se passa. Il faudra sûrement plus d'entraînement. Ou le dire tout fort.

Je quittai le parc et en quelques sauts montai sur le toit d'une maison puis me déplaçai dans le bloc de toit en toit tel un chat, afin de monter sur une haute maison à une intersection. Aucun vertige.
Posé sur le coin du toit, j'observai alors la ville en conquérant. Je sentais un léger vent et il me manquait qu'une cape pour être Spawn veillant sur sa ville. Ou Spiderman, mais sans le drapeau américain derrière. Ou bien le Guerrier Intergalactique (« Great Sayaman ») mais sans l'air ridicule. Et sans masque.
Si je voulais rester discret, il allait falloir me cacher le visage.
Et si je voulais devenir un super héros, il me faudrait rester discret. Pourrais-je en devenir un ?
Combien de temps pourrais-je vivre en famille sans que l'on remarque ma queue, sans que mes nouveaux réflexes me permettent de rattraper un verre qui tombe à cinq mètres de moi ? Je n'étais pas dans un dessin animé. La double vie de l'enfant aux super-pouvoirs, que les parents incrédules ignorent totalement, dans la réalité ça ne marche pas.
Et d'ici à ce qu'on m'étudie, que l'on me dise que la queue est un début de cancer qui va me tuer, que l'on me dissèque... Mes nouveaux pouvoirs étaient cool, mais la vie ne serai plus jamais simple.

Je regardais l'immeuble en face. Le toit était bien trop haut pour que je puisse sauter dessus. Dommage, les sauts de maison en maison dans la ville n'étaient pas pour maintenant. Devrais-je m'entraîner ? Quelle horreur... Faire des pompes à 10 G et livrer du lait avec une carapace de tortue sur le dos ?
Mais il me le fallait. Car si j'étais un Saïyen, alors je pourrais devenir bien plus fort que cela. Devenir un Super Saïyen ! Si ce guerrier était légendaire, tout le monde dans Dragon Ball le devenait. Et un Super Saïyen, c'est vraiment immensément fort... Bien plus que Spawn, Spiderman... Plus que Superman.
Et je ne comptais pas passer mes journées à déjouer les pièges de Lex Lutor. Non, avec de tels pouvoirs, rester aussi inactif que Superman en ce monde, c'était criminel.
Marcher sans douleur entre les balles et les bombes, déchirer avec les mains les tanks blindés et d'un mouvement balayer une armée, sauver les innocents des horreurs de la guerre... Transporter des icebergs géants dans les pays en sécheresse... Bref, être le Dieu de la planète qui ne laissera pas des gouvernements faire des conneries ou des guerres.
En regardant le lointain toit de l'immeuble en face, je me rendis compte que le Super Saïyen était quand même encore loin.

Et maintenant... que faire ? Je n'entendais pas le lointain cri d'une vieille dame en détresse. Je n'étais pas capable de sauter d'immeuble en immeuble, la vie de justicier n'était pas si simple. Seuls les héros de fictions entendent des appels au secours pendant leur trajet vers l'école.
D'ailleurs, même sans être super héros, en avez-vous déjà entendu ?

Ce moment de calme me permis de penser un peu à la réalité de la situation. Étais-je en train de rêver ? Non. Lorsqu'on est parfaitement éveillé, on a une sensation de reconnaissance de la réalité que l'on a pas dans le rêve, une sorte de « là, je suis éveillé c'est SÛR ».
Mais alors pourquoi étais-je un Saïyen ? Aucune météorite ne m'est tombée dessus. Je n'ai pas reçu la foudre. Personne ne m'est apparu en rêve. Mes parents ne sont pas Saïyens. Je n'ai pas été trouvé bébé dans une capsule extra-terrestre, enfin je crois.
Et puis aucun Saïyen ne l'est subitement devenu à l'adolescence.
L'autre grande question se pose alors... étais-je SEUL ?

Il n'y a, il n'y a aucune, aucune raison, pour que je sois la seule personne a avoir gagné subitement des pouvoirs étranges.
Il y en a donc d'autres. Il y en a peut-être toujours eu d'autres.
Non, s'il y en avait d'autres, on le saurait. C'était clairement récent comme phénomène. Il fallait que je sache. Mais comment ?
Ré-enroulant ma queue, et la cachant, je posai pied sur le trottoir à la recherche de télés ou de journaux.
Passant près d'un kiosque, je ne vis aucun gros titre relatant cela. Mais il était vrai aussi qu'un cas aussi étrange ne serai pas en première page, pas crédible. La guerre, le politique et surtout le foot restaient de bien meilleurs titres.
Il faudrait sûrement laisser passer quelques jours avant que l'on parle d'apparition de queues de singe et de super-force chez des gens.

En attendant, je n'avais qu'à m'entraîner un peu plus. Peut-être qu'avec l'aisance naturelle d'un Saïyen, ce n'était qu'une question d'heures avant de savoir voler. Et ça, ce serai cool !!
Le parc n'était pas un endroit suffisant. Il me faudrait un terrain vague ou quelque chose de vide et destructible. Mais en pleine ville, les seuls terrains bruts étaient en construction.
J'eus donc la révélation : un endroit grand et vide... le toit de l'école ! Il était plat, et personne n'y allait. On était pas au Japon, où les élèves passent leur temps sur le toit. Ici, les toits, personne n'y accède. Sauf quand on avait ma nouvelle dextérité.
Je pourrais sans difficulté grimper sur le toit, me dis-je en partant vers l'école que je séchais depuis déjà deux heures.

Chapitre 3 : Danger

Sur le chemin, je croisai un type étrange adossé sur le mur. Je pensais passer à côté de lui, lorsqu'au dernier moment, il avança son bras, me barrant la route. Je freinais d'un coup, étonné, ce mouvement avait été très rapide !
- Gamin, me fit-il...
Je compris soudainement qu'il me connaissait, qu'il savait pour mes pouvoirs, et qu'il m'attendait. Je compris que cette personne étrange était à prendre au sérieux et que ce n'était pas avec mes petits pouvoirs que je pourrais lui échapper ou me défendre contre lui.
- Tu es le dernier, me dit-il, voici donc la dernière boule.
De son autre bras il sorti de sa poche un objet qu'il me tendit. Par réflexe, je le pris. C'était une boule, vraiment une boule, aux reflets jaune, et avec des étoiles incrustées en son intérieur.
- Il n'y a qu'une seule règle, continua-t-il. Ceci ne doit pas être public. Voilà, amuse-toi.
- Quoi ?
Mais à peine avais-je dis cela qu'il fit un saut rapide et disparu subitement. Je regardai en l'air, puis à gauche, à droite, essayai de sentir les mouvements d'air, mais non, il était partit, rapide comme l'éclair et furtif comme un fantôme.
Je regardais en détail la boule. Elle avait sept étoiles. Et, si j'avais bien compris, il existait six autres personnes qui, comme moi, avaient reçu des pouvoirs et une boule ?
S'il y avait une règle, il y avait donc un jeu. Celui de retrouver les autres boules, pour avoir droit à un voeu, à l'évidence. Des « puissants » auraient pu nous "construire" et construire des Dragon Ball ? Des industriels immensément riches en manque de jeux ? Des dieux ?

Et je n'avais pas de détecteur moi... Où pouvaient être les autres ?... Lorsqu'un frisson parcouru mon échine. Je me retournai mais la rue était vide. Je regardai en haut, et vis une silhouette debout sur un toit penché. Ce n'était pas un adolescent. C'était un adulte. Grand, épais, puissant. Sa queue de singe bien en vue, balayant l'air. Il avait un petit sac à dos, accroché bien serré sur lui. Il arborait un sourire qui faisait peur.
Nous devions rester discret, mais... mais la rue était vide. Il prit son élan et se jeta du toit.
Je pris mes jambes à mon cou et couru sans me retourner. J'ai couru le plus vite possible, sentant derrière moi de violents mouvements d'air. Sentant sa présence se rapprocher. Jusqu'à présent je ne sentais pas la puissance des autres, comme le font les personnages de Dragon Ball Z. Mais là, je la sentais, et elle était terrifiante.
J'avais l'impression qu'une main géante se refermait sur moi lorsque j'arrivai enfin dans une grande intersection. Il y avait là des voitures qui passaient en permanence et des piétons. Sans m'arrêter, je continuais vers un quartier marchand. Ce fût réussi, il y avait là beaucoup de gens.
Je m'arrêtais enfin pour reprendre mon souffle, et, dos au mur cherchais des yeux mon poursuivant.
Il n'était nul part. Et je ne sentais pas sa force non plus.
Une fois un peu reposé, je me mis à marcher dans la foule, en regardant à gauche et à droite. Et je le vis à nouveau. Il était accroché à un drapeau sur la façade du centre commercial. Voyant que je l'avais remarqué, il me fit un grand sourire carnassier. Que je le remarque était son seul but. Comme il ne se tenait que d'une main, il me fit le signe, avec l'autre, de la lame de rasoir qui tranche le cou.
Je venais à peine de découvrir mes pouvoirs que j'étais déjà poursuivi par un meurtrier... Je regardais autour de moi pour voir si d'autres gens l'avaient remarqué, mais il semblait que non. Quand je reposa mon regard sur le drapeau, il n'était déjà plus là.
J'avançais un peu et soudainement je senti sa puissance, juste derrière moi !
- Laisse tomber...
Je me retournais subitement en m'éloignant d'un coup de la voix, bousculant quelques personnes. Mais il n'était déjà plus là. Je senti alors sa présence à l'opposé. Je me retournai à nouveau et commençai à courir entre les gens. Sa présence se dissipa. Je senti un grand mouvement et cru qu'il m'avait frappé. Puis je senti sa présence au loin et encore ailleurs.
Il fallait que je fuie. Il fallait que je coure. Je commençais à frayer mon chemin dans la foule.
- Non, ne te laisse pas avoir !

C'était une voix différente. Je me tournais vers elle et vit quelqu'un qui se dirigeait vers moi. La personne cachait tout son corps avec des habits amples et son visage avec un grand foulard. Une casquette sur la tête, on voyait juste ses yeux dans l'ombre. Je sentais son énergie et elle n'était pas maléfique et violente comme celle de mon poursuivant.
Je m'approchais lentement, gardant ma boule du dragon contre mon corps.
- Il essai de te faire sortir de la foule... Il ne t'attaquera pas ici, me dit la voix.
- Mais... c'est qui ?
- Il ne s'est jamais présenté, dit la personne en s'approchant. Mais on l'appelle Broly.
- Comme...
- Ben oui, comme ! Tu es le dernier n'est-ce pas ? Viens avec moi, je vais tout t'expliquer.
C'était une voix féminine. Nous marchâmes vers un fast-food. Il était tôt et il n'y avait pas de file d'attente. Et j'avais faim. Je commandai un menu sans penser que le peu d'argent que j'avais sur moi était dans un cartable derrière une haie dans un parc. Quand je m'en rendis compte, l'inconnue passa devant moi.
- T'inquiète... je paie. Pour moi ce sera 4 grands cocas.
Le serveur leva un sourcil, puis alla remplir les verres en carton. Ensuite, nous nous dirigeâmes vers le fond de la salle. Mon guide choisi une table derrière des plantes et un poteau.
- Un monstre comme lui ne peut pas rentrer discrètement ici, et là personne ne nous voit, fit-elle en s'asseyant.
Elle enleva une partie du foulard qui la recouvrait. J'ouvris de grands yeux. Sa peau était verte ! Elle n'avait pas de sourcils, et sans voir ses oreilles, cachées par la casquette, leur lobes étaient étrangement grand.
J'avais devant moi la première fille Namek réelle de toute l'histoire... James Marsters n'avait qu'à bien se tenir...

Elle vida, d'un trait, un verre entier pendant que je m'acharnai sur mon menu, sachant que nous aurions tout le temps de discuter.
- Je vais tout te raconter, fit-elle en posant le verre. En fait, de ce qu'il se passe, je ne sais rien de plus que toi, mais je peux te dire ce qui est arrivé aux autres.
Donc cette histoire ne datait pas de ce matin.
- Moi j'ai commencé à sentir d'étranges changements dans mon corps et d'ignobles douleurs. Le docteur ne pouvait rien expliquer sinon que je changeai étrangement et sans raison. Et, alors que ma peau n'était pas encore verte, le même gars que tu as vu, m'a donné la Dragon Ball à quatre étoiles. Il m'a juste dit quelque chose comme, « Tu es le quatrième. Seule règle, être discret. » Puis il a disparu.
Je remarquais dans sa voix comme elle avait mal pris qu'il s'était adressé à elle au masculin.
- Moins de dix minutes plus tard, j'étais poursuivie par un type -pas Broly- qui en voulait à ma boule. Il essayait de me faire croire qu'il voulait partager le voeu avec moi ou qu'il voulait acheter ma boule. Mais je savais déjà lire le mensonge chez les gens. Même lorsqu'ils ne sont pas humains.
Je fis un visage étonné.
- Les Nameks savent lire le coeur des gens. A l'évidence.
Je gardai mon visage étonné.
- Et lui, il ressemblait à une transformation de Freezer. Heureusement, il était loin d'avoir sa force. J'ai réussi à lui échapper en allant dans un lieu public. Il était trop grand et trop inhumain pour simplement se montrer. Mais ce n'était que le début.
Elle avala un deuxième verre.
- Par la suite, je me suis entièrement transformée en Namek, et j'ai été attaquée plusieurs fois. Heureusement, j'ai tout de suite su comment cacher ma force, et je ne m'éloignais plus des foules. Mais j'étais toujours retrouvée car certains avaient des détecteurs de Dragon Ball.
J'allais lui poser une question, lorsqu'elle continua.
- Pourquoi je n'ai pas abandonnée ma boule tu te demandes ? Parce que c'est mon seul espoir de redevenir humaine.
- Et tes pouvoirs ? Lui demandais-je.
- J'emmerde mes pouvoirs... Tu sais ce que ça fait pour une fille d'avoir la peau verte ? De ne plus avoir de sourcils ? De cheveux ? De ne plus avoir de... de plus rien avoir du tout ?
Je me rappelai alors que les Nameks étaient effectivement... asexués. Évidement, les Saïyens, eux, étaient très proches des humains.

- Bref... dans les mois qui ont suivis, ce fut l'horreur.. J'ai rencontré certaines des autres personnes transformées et toutes, à un moment ou un autre, ont fini tuées par « Broly ». Le gars Freezer aussi. Maintenant Broly a tous les détecteurs et six Dragon Ball.
- Six ?...
- Oui le miens aussi. Je suis la seule a avoir survécu grâce à mon pouvoir de régénération. Écoute, heu... comment tu t'appelles ?
- Roméro.
- Moi c'est Lycia. Alors écoute Roméro. Ce Broly, c'est un malade, un dangereux. Il est hors de question qu'il obtienne les sept boules. Tu imagines ce qu'il peut se passer, le voeu qu'il pourrait faire ?
- Est-on sûr que ces boules ont autant de pouvoir que dans le manga ?
- Moi j'en suis sûre. Ce qui a le pouvoir de nous transformer et de nous arbitrer a aussi les pouvoirs de changer le monde.
- Nous arbitrer ?
- Oui, le gars qui donne les Dragon Ball, c'est l'arbitre. Il vérifie qu'on suit l'unique règle. Un jour, Broly a voulu faire du grabuge dans un lieu public. L'arbitre est apparut derrière lui et l'a mis K.O. en un coup ! Il a mis des semaines à s'en remettre alors maintenant il suit la règle.
- Bon je vois... mais comment on peut contrer ce type ? J'ai très peu de pouvoirs comparé à lui... Je ne suis Saïyen que depuis ce matin moi !
- Impossible... cela fait des semaines que ta transformation a commencée, simplement tu t'en es rendu compte que maintenant. Il va falloir que tu t'améliores, et qu'on trouve un plan pour l'avoir, ou lui voler ses boules.
- Il les a toujours sur lui, non ?
- Hé oui.
Je commençais à jouer avec mes dernières frites, digérant à la fois le repas et la discussion que nous venions d'avoir, où j'ai appris que ma vie était vraiment en danger et que le monde l'était peut-être aussi.
- Mais quelle est sa force ? Par rapport aux vrais Saïyens ?
- Il vole, il est insensible aux armes à feu...
- Ah quand même !
- Enfin, moi aussi...
- Oh !
- Et oui... tes cheveux ne sont pas complètement noirs. Laisse passer encore quelques jours et sans doute tu seras plus fort encore. Mais si tu n'apprends pas à utiliser tes pouvoirs et à les améliorer, tu es mort. Lui, ça fait presque un an qu'il s'améliore.
- J'ai toujours cru que mes cheveux étaient noirs.
- Pas "Saïyen"-noir.
- Et donc... tu es fan de Dragon Ball ?
- J'aime bien... Tous les choisis connaissaient Dragon Ball et, à l'évidence, se sont transformé en une race qu'ils aimaient.
- Tu en as connu beaucoup d'autres ?
- Oui.
Elle ne voulait pas en parler, clairement. Il faut dire qu'ils étaient maintenant tous morts.

Elle fini ses boissons et moi mes frites.
- Alors que fait-on maintenant ?
- Nous ne pouvons nous cacher. Il faut que tu t'entraînes et que les jours passent pour que tu finisses ta transformation. Tu ne peux pas rentrer chez toi et mettre ta famille en danger. A partir de maintenant, on ne quitte pas les lieux publics.
Une pensée traversa ma tête. Je pouvais lui donner ma boule et m'en aller à jamais. Moi j'aimais mes pouvoirs et tout cela pouvait ne plus me concerner... Mais il faudrait être vraiment immonde pour la laisser ainsi.
De plus, il était impensable qu'aucune des précédentes personnes n'ait pas pensé à jeter la boule derrière lui et s'enfuir. S'ils étaient tous morts, c'était parce que le Broly les achevait toujours. Il ne devait pas vouloir laisser en vie des gens capables de sentir sa puissance et de le retrouver.
- Et la détruire ? Je dis subitement.
- La Dragon Ball ?
- Si on la brise, il ne fera jamais de voeu. Mais, continuais-je en pensée, tu resteras Namek.
- Ou alors l'arbitre apportera une nouvelle boule... Et on ne le saura que dans plusieurs semaines, quand une autre personne innocente aura commencé à se transformer.
C'était embêtant.

Chapitre 4 : Planques

Midi pointait lorsque nous partîmes de la rue commerciale. Lycia ne prenait que des grandes rues, et savait où elle allait. Nous arrivâmes à un énorme... centre sportif. On entra par la grande porte et une fois à l'intérieur, je sentis comme un poids qui s'en allait.
- Oui, dit-elle, il ne nous suit plus. J'ai des amis ici et ils appellent la police s'il approche. On a fait croire qu'il avait eu des comportements violents à l'intérieur. J'ai aussi une salle pour moi, suis-moi.
On se retrouva dans une salle de petite taille avec divers appareils et poids. Il y avait quelques personnes et un entraîneur. Quand il nous vit arriver (on reconnaissait facilement le look saharien de Lycia), il demanda aux personne présentes de changer de salle.
Lorsqu'elle fut vide, il ferma la porte et resta à l'intérieur.
- C'est lui le dernier ? Demanda-t-il à Lycia en me regardant.
- Oui Stef. Entraîne-le, s'il te plaît.
Lycia se débarrassa de son foulard, sa casquette et ses habits amples. Elle avait bien le corps d'un Namek, avec les boules rouges sur les bras, quatre doigts, et des antennes. Effectivement il n'y avait plus un grain de féminité en elle.
Elle ouvrit des armoires contenant des poids différents des autres et les transporta vers des machines.
- On ne sait pas modifier la gravité mais ces poids-là sont les plus lourds que la salle de sport ait. En les cumulant, on arrive à quelque chose de pas mal.
Elle empila les poids sur une machine, puis commença à les soulever et redescendre d'un mouvement rapide, du bout de la main, comme s'ils ne pesaient rien.
L'entraîneur me fit passer sur diverses machines et nous montâmes les poids très vite. Mais il faudrait beaucoup de temps avant que j'arrive simplement au niveau de Lycia. Je me voyais passer le reste de mes jours dans cette salle de sport.
Le soir venu, nous sommes allé prendre des kebabs au centre de la ville. Leyla ne fit que boire, et moi j'en ai mangé trois.
Ensuite, elle m'emmena dans une boîte.
- Tu es un peu... jeune pour cela, mais je ne connais pas d'autre endroit pour être entouré jusqu'à l'ouverture du matin de la salle de sport.

Le videur la connaissait et me laissa entrer avec elle. A l'intérieur, la sono crachait des milliers de décibels, les spots balayaient la salle et les jeunes dépensaient leur énergie.
Lycia se dirigea tout de suite vers les étages, et s'approcha d'un coin obscur où étaient déjà toutes sortes de gens.
Affalé sur un vieux canapé, regardant fixement le vide, un reste de pétard à la main, la parodie parfaite du junkie, les pieds sur la table. A côté de lui, un couple de gothiques, enfin il semblait. Une cigarette ou pire dans une main, un verre dans l'autre. Il y avait aussi un mec énorme et barbu à qui seul le casque manquait pour passer pour un Hell's Angel.
En approchant, Lycia se débarrassa de son foulard. Le mec au milieu se leva. Il avait des cheveux longs et noirs, sûrement teintés, du maquillage sur la figure et devait peser quarante kilos pour tenir ses un mètres quatre-vingt.
- Bonsoir ma belle elfe, dit-il en enjambant la table et lui faisant la bise sur les deux joues. Tu as un invité ?
- Je vous présente Roméro, dit-elle à tous. Il est mineur alors ne le touchez pas et ne le faites pas boire.
Je me senti trahis par ses paroles, mais je compris vite qu'outre le fait qu'elle avait raison, cet endroit et même ces gens n'étaient pas vraiment fréquentables.
- Voici Lestat le vampire. Non, ne cherche pas c'est un pseudo. Ensuite, de droite à gauche tu as Cathia, Elvira et Bob. Il y a peu de chances qu'on voit Bob parler ce soir de toutes façons.
Je gardais pour moi la question qui me brûlait les lèvres, à savoir pourquoi un gros barbu s'appelait Cathia.
Il y avait de la place sur la canapé et elle s'assit. Je me mis à côté, sur le bout.
- Tu peux dormir maintenant si tu veux.
J'étais effectivement assez fatigué. On avait passé toute l'après midi et la soirée à faire du sport. Le boum-boum des basses semblait à chaque minute plus lointain et je m'endormis assis, entouré de drogués portant des noms de vampires.

J'avais l'impression d'avoir peu dormi lorsque je me réveillais. La musique était passé de hip-hop à techno-trance. Les gens autour de moi avaient changés. C'était d'autres membres du même groupe, ils portaient en eux les mêmes incongruités. Bob était toujours à l'autre bout du canapé, exactement dans la même position. Lycia était debout et parlait de l'autre côté de la table. Des bouteilles étaient apparues, la plupart déjà vides.
- Tu es réveillé mon chou ?
Je me retournai brusquement. Juste à côté du canapé était une fille habillée tout en noir, cheveux noirs, maquillage noir et très poussé autour des yeux comme les lèvres, mais aussi formant des dessins sur son visage. Elle se pencha vers moi, son visage fut à une dizaine de centimètres à peine du mien, de plus, penchée ainsi elle dévoilait une vue plongeante sur son décolleté qu'elle avait extrêmement révélateur. Et, il fallait que je le dise, elle avait des seins absolument énormes.
Je me contractais sur moi-même, ne sachant que faire, ses yeux posés dans les miens, j'ai pu détecté qu'elle devait être saoule, ou stone, ou les deux.
- J'm'appelle Joelle, j'ai 24 ans, et je suis vierge.
Quelque jours plus tard, en y repensant, je compris qu'il s'agissait de son signe. Dans son haleine se mélangeait l'odeur de différentes substances que je ne sus jamais identifier. Son visage s'éloigna d'un coup, c'était Lycia qui la relevait.
- Ne l'embête pas, dit-elle, en la dirigeant gentiment et fermement hors du canapé.
- Je vais dormir à mon tour, me dit-elle à l'oreille. Prends ton Dragon Ball.
- Tu me l'avais pris ?
- Il faut que la personne qui le garde soit éveillé... Si on se le fait voler, même pour une blague, par quelqu'un, Broly le retrouvera avant nous, avec son détecteur. C'est trop dangereux autrement.
- Tu n'as pas confiance en eux ?
- Ils sont pratiques parce qu'ils ne dorment jamais et qu'ils sont assez tarés pour croire que je suis une cosplayeuse maniaque, mais ce ne sont pas des gens biens. Ne bois et ne fume rien de ce qu'ils te proposent.
Je me levais et Lycia pris ma place. Elle croisa les bras et ferma les yeux à la manière de Piccolo en méditation. La boule dans ma poche, pratiquement posée sur ma queue enroulée, je cherchais un autre endroit où m'asseoir pour passer le temps.
Une main vint me frapper dans le dos. En réalité c'était le genre de tape amicale très forte qui ne fait plaisir à personne, sauf sûrement à celui qui la fait. Sauf que j'avais maintenant une super-force et que ça me fit juste trembler de surprise. C'était un grand gars avec plus de fer sur le visage qu'un cyborg.
- Alors ! Qu'est ce que tu bois, petit ?
- Heu, rien merci.
- Alors qu'est-ce que tu fumes ?
- Rien, merci.
- T'es venu pour t'emmerder ou quoi ? Allez bouge toi un peu...
- Monsieur ne doit pas toucher à nos produits de mauvaise qualité, fit une autre personne.
- Ta mère doit t'attendre petit, dit un troisième.
Et bien ça n'avait pas traîné. En plus effectivement, ma mère devait m'attendre et s'inquiéter. Mais il était hors de question d'appeler la maison ou de donner quelque indice à « Broly » sur où était ma famille.
Je sentis une main gratter mon pantalon.
- C'est quoi que tu traînes, là, fit un fouineur en s'approchant du Dragon Ball, qui faisait une bosse sur mes vêtements. Je le repoussais immédiatement.
- Hey ! Fit-il.
- Tu frappes pas mon pote ! Répondit immédiatement le mec aux piercings multiples.
La bagarre s'annonçait déjà. Je n'avais sûrement rien à craindre... Je jetais un oeil sur Lycia qui dormait toujours. Il faut dire que du mouvement violent et beaucoup de bruits étaient la base de cet endroit. L'anicroche ne devait donc pas la perturber malgré ses sens nameks.
- Laissez-le donc tranquille, dit une voix. Il est avec elle. C'était « Lestat » qui pointait Lycia du doigt en s'approchant.
Les gens qui me cherchaient le savaient très bien mais devaient jouer les ignorants car, lorsqu'il le dit, ils se rétractèrent.
- Assis-toi avec nous, m'invita le maigre vampire en se dirigeant vers d'autres chaises. La fille qui était avec lui à notre arrivée était là aussi. Si la soif t'éprends, sers-toi...
Il y avait sur la table du papier à rouler, un sachet de tabac, des verres, des bouteilles ouvertes et une canette de coca... fermée. Je la pris avec joie et l'ouvris.
- Tu sais, fit Lestat en se roulant une cigarette, il faut pas leur en vouloir, ils sont juste un peu éméchés, et ce monde les oppresse, ils ont besoin de se sentir fort, alors qu'ils ne sont que néant. Et toi, si « normal », ressort facilement du groupe, alors ils s'acharnent comme des vampires sur une proie malade.
Je ne répondis rien et pris une gorgée.
- Alors... comment connais-tu Lycia ? Me demanda-t-il.
- Et bien... Je réfléchis un peu. On est dans la même merde.
- Ah... cette merde-là... Et... tu préfères en garder le secret ?
- Hum... en fait je pense qu'il vaut mieux effectivement.
Il tira une bouffée et passa la clope à sa voisine.
- Cela fait des semaines que Lycia va de mal en pis... Avant elle venait avec son compagnon, qui portait... les même marques qu'elle. Mais un jour elle est venue seule et n'a jamais voulu nous révéler ce qu'il était devenu. Depuis, chaque soleil couchant, elle nous revient plus proche de la mort.
Il reprit son souffle, ou choisi ses prochains mots, et continua.
- Moi ce que je pense, mon cher Roméro, c'est qu'il a rejoint géhenne, et qu'elle va le suivre aussi, car ils portent tous deux la même malédiction. Je sais qu'elle ne porte pas de maquillage, je ne suis pas si naïf.
Je ne dis rien non plus.
- Et toi, tu vas également perdre tes cheveux et verdir ? Tu sais je n'ai pas peur de la mort, je la côtoie tous les jours... Tu peux m'en parler, tu n'as pas à rester muet et dans les ténèbres comme elle.
- Et bien moi j'ai peur de la mort, lui répondis-je. Elle m'a poursuivie aujourd'hui et elle est plus forte que moi.
- La mort poursuit tout le monde... Regarde-les tous, que font-ils sinon essayer d'oublier ce fait ? Mais elle leur tombera dessus, un jour ou l'autre.
- Moi et Lycia, c'est bientôt.
- S'il ne vous reste que peu de temps, alors il faut le vivre au maximum.
Je rebu une gorgée. Je ne pouvais pas vraiment lui en dire plus sans lui révéler que nous étions poursuivit par un tueur.

Comprenant que je n'étais pas loquace, Lestat me parla un peu de sa vie, de musique avec des groupes que je ne connaissais pas et d'autres choses que j'ai oublié.
Lycia finit par se lever et vint vers nous.
- Merci de lui avoir tenu compagnie, dit-elle à Lestat. Il reste quelques heures avant le matin, tu peux dormir à nouveau si tu veux.
Nous échangeâmes de place et je lui donnais la boule le plus discrètement possible.
- Je sais que vous vous échangez un artefact très précieux, dit Lestat, et que c'est pour ça que vous ne dormez pas en même temps. Mais tu vois, Lycia, ça fait maintenant huit mois qu'on se connaît et je pensais que tu me ferais un peu confiance depuis.
- C'est pour ta propre sécurité, répondit-elle.
- Tu faisais le même manège avec ton ami d'avant... J'en déduis que tu l'as perdu en même temps que l'artefact et que ce jeune garçon en est le nouveau propriétaire.
- Presque, Lestat. Maintenant, lâche l'affaire s'il te plaît. C'est vraiment pour toi que je te le demande. Nous avons perdu des amis a cause de cet objet et je ne veux pas que tu en fasses parti. Compris ?
- Compris, fit-il en s'allumant une nouvelle cigarette.

Chapitre 5 : Affrontement

Nous repartîmes quelques heures plus tard. Dès que nous étions dehors, je sentais la présence oppressante de Broly.
Pendant les jours qui suivirent, je me suis entraîné dans le salle de sport, et j'ai dormi dans la boîte de nuit, m'habituant à son étrange ambiance.
Lycia m'apprit à voler, à contrôler mon énergie et ma force, et même à lancer des boules d'énergie.
Autant je me sentais de plus en plus fort, autant dès que nous étions dehors, sans jamais coup faillir, on sentait, ou voyait, de loin, le tueur. Je me demandais quand est-ce qu'il finirait par craquer et nous attaquer dans la foule.
J'eu ma réponse huit jours plus tard pendant le chemin vers la boîte, passant par un restaurant du quartier commercial pour notre repas du soir. C'était une soirée étrangement calme et la routine nous avait usée. Nous ne faisions plus attention comme avant.
Une seconde, je marchais tranquillement sur le trottoir et la seconde suivante, je sentais un poing rentrer dans mon estomac qui ne s'y attendait pas, déformé par le coup. Broly avait caché sa force et nous avait innocemment croisé pour attaquer d'un coup puissant au dernier moment.
Sans aucun souffle, je tombais à terre. Lycia en faisait autant. Il fallait nous remettre, nous remettre vite avant qu'il trouve sur nous où était caché la Dragon Ball.
Les passants éparses se retournèrent, mais en bons citadins ne voulant pas se mêler d'une situation à risques et pas clairement définie, ils ne virent que trois personnages qui se tenaient l'un l'autre après quelques bières.
Broly, rapidement et sans piper mot, nous tenait chacun sur un bras, mais ne nous fouillait pas. Il était concentré.
Et soudainement, ses sens lui dirent que personne ne nous regardait en cet instant précis. Il s'envola avec nous d'un seul coup à grande vitesse et nous nous retrouvâmes dans les airs. Les gens qui se retourneraient sur l'emplacement où nous étions, se diront, s'ils pensaient avoir vu un groupe ici, qu'ils s'étaient trompés.
Je m'échappai de son emprise, mon souffle revenait. Alors que je me mis à flotter à quelques mètres de lui, je vis avec horreur qu'il tenait fermement Lycia de ses deux bras.
- Donne moi ta boule, gamin, ou elle meurt.
Je pris la boule fermement dans ma main et la plaça contre mon corps.
- Si elle meurt, répondis-je, je brise cette boule dans ma main. Je me fous du voeu, moi.
- Elle ne mourra pas si tu me donnes la boule.
- Je ne la donnerai pas. Mais tu vas relâcher Lycia. Tu vois bien qu'il n'y a pas d'issue à cette situation, fis-je en tremblant. Tu as raté ton coup, relâche-nous et c'est tout.
- Sans cette boule, petit, je la tuerai elle, je te tuerai toi. Je tuerai ta famille, je violerai ta mère.
- Tu ne connais pas ma famille, dis-je en déglutissant.
- Sais-tu combien de familles dans cette ville ont lancé un avis de recherche récemment pour un gamin de ton âge ? Une seule.
Une goutte de sueur perla sur mon front. Et Lycia lui mordit le bras. Elle mordit fort avec ses dents pointues de Namek.
Broly poussa un cri de douleur et elle pu s'échapper. Mais il l'attrapa de son autre bras et un combat au corps à corps commença.
Ils s'échangèrent quelques coups mais Lycia fut vite dépassée. Il me fallait une idée, je ne pouvais pas rester là à voleter !

J'eus une idée. J'arrivai depuis quelques temps à contrôler les trajectoires de mes boule d'énergies. Alors j'en ai lancé pleins, autour de Broly, leur fit faire le tour, et frappèrent son attaquant de dos.
Broly se rit de mes attaques et continua à frapper Lycia. Lorsque son rire se transforma en cri d'effroi. Il comprit que j'avais déchiré son sac à dos. Et les boules se mirent à tomber, ainsi qu'un objet qui devait être le détecteur.
Il lâcha Lycia et se jeta sur le détecteur qui venait à peine de commencer à tomber (et qui devait être le plus fragile), puis se jeta sur la boule la plus proche. Je fonçai également, mais directement vers le sol, et, une fois à porté de la boule la plus basse, je shootai dedans de toutes mes forces, l'envoyant loin dans le ciel et loin de nous. Puis j'attrapai une autre boule, j'en avais maintenant une à chaque main.
C'est les poings serrés et content de mon plan, que je vis Broly juste devant moi. Il avait également les mains pleines, mais ses grandes paumes tenaient le détecteur, et les quatre dernière boules. Le temps que je le remarque, il m'envoya un coup de pied qui me propulsa dans les airs.
Il remonta me rejoindre, ou plutôt m'achever. Lycia fonça sur moi pour arrêter mon déplacement, et je lui donnais une boule. Nous avions chacun une main de libre, et lui, aucune.
Cela ne l'empêcha pas de m'exploser la tête d'un coup de coude. Notre différence de force et d'expérience était trop grande. Lycia essaya d'éviter son attaque mais elle avait déjà beaucoup morflée et se prit un coup de pied dans les côtes.
Nous perdions. Il fallait remettre le combat à plus tard. Mais si nous arrivions à le fuir assez pour se mettre dans une foule, nous casserions l'obligation de discrétion : Lycia n'avait plus ses habits qui la cachaient et nous étions tous les deux meurtris de coups.
- Hey, connard ! Criais-je en me mettant en position du lanceur de base-ball.
Broly se tourna vers moi et je lui lançais mon Dragon Ball à la figure. Bien sûr il eut le temps de le voir venir, mais essaya de l'attraper au dernier moment, avec ses mains pleines.
Son attention dégagée, Lycia put se reprendre et lui donna un coup de poing dans le ventre. La boule lui échappa et il se mit à descendre pour l'avoir, mais je lançais alors de multiples boules de feu des deux mains, les envoyant vers le bas, et les faisant remonter pour attaquer Broly d'en dessous et toucher la boule.
La boule fut effectivement touchée et s'envola vers le ciel. Broly remonta immédiatement, en grognant. Moi je fonçais alors sur lui. Il était temps de faire ce qu'aucun Saïyen n'avait jamais fait...
Profitant des libertés du combat aérien, je me plaçai juste en dessous de lui, et fit un énorme retourné, digne de Guile de Street Fighter 2. Et mon tibia écrasa violemment son entrejambe.
Il poussa un cri d'un million de décibels et lâcha tout ce qu'il avait entre les mains.
Je me suis jeté sur le détecteur et en même temps ait donné des coups sur les boules pour les disperser au loin.
Ensuite, j'ai lancé le détecteur à Lycia, puis j'ai attrapé Broly en croisant les bras autour de sa taille. Puis je l'ai entraîné avec moi vers le sol.
J'entendis Lycia crier au loin. Elle avait compris que je jouais un jeu très dangereux, mais il était trop tard. Broly, lui, posa ses deux mains sur ma tête et serra de plus en plus fort. Il n'avait pas comprit, lui, et comptait me faire exploser la tête pour le coup que je lui avais fait.
A la seconde où tous mes os du crâne allaient exploser, nous heurtâmes le sol dans un grand fracas, lui sur le béton et moi sur lui. Cela produit une faille et nous nous enfonçâmes d'un demi-mètre sous le regard médusé des passants.

Nous n'avions pas été discrets.

L'arbitre apparut au-dessus de nous, tel un fantôme. Il brandit son poing et je me retournai pour mettre Broly entre lui et moi. Il frappa, fort, si fort, que j'entendis les os de Broly se faire broyer et je vis le poing le traverser, pour m'étaler également.
Tout mon corps s'électrifia au contact du poing de l'arbitre. Je senti mes côtes s'aplatir et les organes internes s'écraser les uns les autres.
Puis, plus rien.

Je repris conscience et me levais. J'étais sur un terrain vague et il faisait nuit. Par contre, de devant moi venait une grande lumière. Un énorme jet de lumière qui partait vers le ciel. Juste devant, la silhouette d'une femme.
Clignant des yeux qui étaient aveuglés par la lumière, je regardais alors sur les côtés et vit d'autres personnes, qui semblaient également se relever d'un long sommeil. Sauf qu'ils étaient tous dans un trou, et qu'à côté d'eux il y avait un tas de terre. Je me retournais alors vers la colonne de lumière qui faiblit, puis s'éteint. La silhouette devint enfin visible à mes yeux et c'était effectivement une jeune fille, dont je ne reconnu que les habits amples et la casquette, qu'elle enleva pour libérer ses longs cheveux.
Lycia s'approcha de moi. Derrière elle, les Dragon Ball s'envolèrent dans le ciel, mais au lieu de se disperser dans les sept coins de la Terre, ils continuèrent à voler jusqu'à disparaître dans le ciel.
La fille, au sourire radieux, me dit:
- J'ai demandé au dragon sacré d'annuler toutes les conséquence de ce jeu stupide, sauf ta transformation.
Je posais ma main sur mes fesses et senti la queue de singe qui était toujours là.
- Vous êtes donc tous ressuscité, et à part toi, tous ont repris forme humaine... Seuls toi et Broly étiez Saïyens, les autres avaient tous l'air de monstres comme moi.
Je vis les autres. Ils s'approchaient, hagards, de nous.
- Je les avais tous enterrés ici... Je les ai déterré avant de faire mon voeu, bien sûr.
- Alors ça a marché, ai-je dis. L'arbitre nous a tué moi et Broly et avec le détecteur tu as facilement pu rassembler les Dragon Ball...
- Oui... Ca a parfaitement marché. Je t'ai amené ici, quant au Broly, il doit être en train de se réveiller dans une morgue... maintenant qu'il est humain ses actions sont le problème de la police.

Des années plus tard, je suis toujours un Saïyen, et le seul que porte cette planète. Je n'ai jamais revu l'arbitre ni su quelles puissances avaient instaurées ce jeu.
Je n'ai toujours pas réussi à me transformer en Super Saïyen mais ce n'est pas très grave. Lorsqu'une guerre éclate, je suis aux première loges pour me prendre les balles et déchirer les tanks. Lorsqu'il y a une sécheresse, je transporte un iceberg sur place.
J'ai plusieurs noms de super-héros, chaque pays à sa préférence et certains affirment même que je n'existe pas. En tout cas, jour et nuit, je travaille au mieux pour le bien.
Lycia a repris une vie normale. Le garçon qui était aussi devenu Namek n'était pas son petit ami, en fait. Nous nous revoyons souvent mais, non je n'ai pas pu sortir avec elle, nos dix ans de différence ont toujours fait qu'elle m'a traité en petit frère.
Je n'ai jamais retrouvé « Broly », par contre j'ai revu « Lestat » mais de loin, car je ne suis plus revenu dans cette boîte.
Ma famille me demandez-vous ? Et bien elle a finit par s'en remettre. Au dépit de mes parents, je n'ai jamais passé mon bac, mais j'ai déjà une statue me représentant. Et ça, c'est cool !


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